Quelle émouvante découverte !
Je ne connaissais pas Léon Spilliaert...
C'est en organisant une visite guidée pour mes élèves à la Fondation de l'Hermitage, à Lausanne, que j'ai pu découvrir le travail de cet artiste belge, et je suis tombée sous le charme.
Originaire d'Ostende, Léon Spilliaert (1881-1946) nous transmet grâce au dessin ses sentiments d'angoisse et de solitude. La mer du Nord est à la fois la source et le reflet de son état d'esprit, si sombre et inquiet.
J'ai adoré la profondeur du noir de ses encres de Chine et le traitement en bichromie qui confère à ses dessins une rare puissance.
J'ai aussi beaucoup apprécié ses compositions, ses cadrages audacieux et ses lignes de fuite épurées comme dans Phare sur la digue, 1908, tableau avec lequel je serais bien repartie !
Ses femmes, très présentes dans son oeuvre, sont sensationnelles, comme cette buveuse d'absitnhe ! Femmes de marins ou femmes fantômes, femmes seules face à la mer, source de tourment et d'inquiétude, dans l'attente du retour d'un père, d'un fils ou d'un mari...
Pour finir, la série de ses auto-portraits est sublime d'expressivité.
Vous pouvez donc prévoir une petite escapade à Lausanne pour cette exposition qui dure jusqu'au 29 mai 2023. Notez qu'il y a deux conférences organisées :
- Spilliaert et Munch : visions parallèles, le jeudi 27.04 – 18h30 Par Ingrid Junillon, Conservatrice-stagiaire à l’Institut national du patrimoine de Paris, et Anne Adriaens-Pannier - Spilliaert et Goldschmidt : une inquiétante étrangeté venue du ciel, le jeudi 25.05 – 18h30 Par Didier Semin, Historien de l’art du 20e siècle
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